Partir…

Partir occupe plus d’une colonne dans le dictionnaire des synonymes. C’est qu’il y en a des façons de dire qu’on s’éclipse. Probablement autant qu’il y a de manières de s’en aller. Certaines fins sont abruptes. D’autres n’en finissent plus de finir. Certains départs sont planifiés. D’autres improvisés. 

Depuis des mois, pensant me diriger vers une destination, je me perds de carrefour en carrefour. Je ne sais pas trop si je tourne en rond ou si j’avance. Alors quand on ne sait pas où l’on va (et qu’on en a marre des dictons), on fait quoi? 

Bibi à Fès en 2006

 

On part en voyage. C’est ce que je ferai au cours des prochaines semaines. Je ferai un petit crochet par la Corniche Ain Diab de Casablanca au Maroc, quelques jours à peine pour recevoir la bénédiction de l’océan, puis je m’enfoncerai dans les terres de l’Afrique de l’Ouest, plus précisément au Burkina Faso où je tenterai de me perdre dans une culture que j’ignore totalement. 

Je bloguerai, bien sûr. Je théatrerai itou, puisque le théâtre est le fil conducteur de ma banale petite histoire de vie. Mais surtout, je chercherai un sens, en fixant la « ligne perpendiculaire du bleu azuréal[1] ». Le berceau de l’humanité, me semble que c’est un bon endroit pour ce genre de quête…  

p.s. : J’avais cinq ans quand j’ai commencé à faire « officiellement » du théâtre. Huit ans quand j’ai écrit et produit mon premier one-woman-show, l’histoire (ô combien littéraire) d’une goutte d’eau qui avait peur des pluies acides. Treize ans quand j’ai dirigé ma plus populaire comédie musicale (ça se passe de commentaires). Vingt-trois quand j’ai abandonné pour gagner des sous. Vingt-cinq quand j’ai recommencé pour des raisons de santé mentale (celle de mon entourage et la mienne). Trente-quelques quand j’ai compris que c’était essentiel. Pour moi et pour au moins dix autres personnes sur la planète. J’ai ouï-dire qu’elles sont à Ouaga; je vais aller vérifier… on s’en reparle. 


[1] Dixit la Petite Fille III, à l’Acte II, dans Les quatre petites filles, de Pablo Picasso.

1 réflexion sur « Partir… »

  1. Suis ton chemin, Véro.
    Et merci pour la découverte de ce merveilleux blogue.

    Tiens, un dernier dicton pour la route:
    « Le fond du coeur est plus loin que le bout du monde.  »
    (Proverbe chinois)

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